
NAO 2025 : Nouvel Actionnaire Omnipotent ?
Avec la saga des NAO 2025 qui vient de démarrer, nous comprenons sans trop de difficultés à quelle sauce nous allons être mangé dans les années à venir …
La recherche de la profitabilité devient une priorité en soit, et avant d’engager des réformes structurelles longues qui ne donneront des résultats qu’à court ou long terme, SYSTRA se décide d’agir vite et de façon « très efficace » en cherchant à réduire les dépenses via vos salaires qui sont l’un des principaux postes de dépenses.
A ce titre, voici la déclaration envoyée par la CFE CGC à la direction de SYSTRA France dans le cadre de cette négociation dont la 3 ème réunion se tiendra ce 21 janvier 2025.
Le compte n’y est clairement pas, …voici notre contre proposition
La dernière réunion NAO 2025 s’est soldée par une proposition de la direction qui a scié les pattes des représentants syndicaux, tant nous ne nous attendions pas à ce que la direction ose proposer des augmentations aussi basses : 1.7% d’augmentation, + 0.3% pour récompenser la surperformance des salariés, mais aussi la mobilité et les promotions (en gros, la direction valorise le budget habituellement destiné à la promotion et prises de postes avec plus de responsabilités sic).
Nous considérons que cette proposition n’est pas digne des enjeux à venir et de ce que les salariés vivent au quotidien, et qu’ils ne sont à nouveau que des variables d’ajustements financiers du nouvel actionnaire, la répartition de la richesse créée ne sera (encore une fois) qu’inégalement répartie…
Alors que l’année 2024 est synonyme pour SYSTRA d’un brouillard chronique (pas de Directeur de SYSTRA France, arrivée nouvel actionnaire, Départ précipité de Pierre Verzat, dérégulation à marche forcée entre les BU France et à l’international, etc…), il nous apparaît fondamental d’apaiser l’ambiance morose et de redonner de la confiance aux salariés par une politique salariale et de redistribution des richesses qui soit cohérente et contributive des efforts demandés aux salariés.
La CFE CGC souhaite clairement y contribuer et à avoir une position pragmatique lors de ces NAO 2025, il devient important de restaurer cet état d’esprit de confiance en jouant à fond notre rôle de partenaire social au sein de l’entreprise => la recherche d’un accord NAO 2025 nous semble fondamental pour à nouveau inspirer confiance aux salariés.
Mais à 1,7 + 0.3% (pour mémoire, les 0.3% ne sont qu’une présentation « marketing » de ce qui est habituellement budgété), nous ne pouvons accepter et valider un tel accord qui ne répond qu’aux seuls indicateurs de performance court terme du nouvel actionnaire, passant par une augmentation significative et immédiate de la profitabilité de SYSTRA. Ce que le nouvel actionnaire attend, il faut le lui donner rubis sur l’ongle.
Bref, nous ne signerons pas sous ces termes aussi faibles et présentons notre contreproposition. Mais alors quelles sont les références NAO actuellement dans le monde des sociétés d’ingénierie et de conseil au regard de l’inflation 2024?
- Considérant que le chiffre de l’inflation projeté pour 2024 est de 2% (source FIGARO 15 Janvier 2025)
- Considérant que la moyenne des augmentations 2025 des grandes entreprises Françaises se situe aux alentours de 3%
Source MERCER, cabinet qui conseille d’ailleurs régulièrement SYSTRA
- Considérant que nos principaux concurrents ont signé des accords NAO bien plus avantageux et proche de cette valeur référence de 3% :
- SYSTRA GROUPE, qui peut se targuer de démarrer aux alentours de 2,5%
- De sources sûres, nous savons que certaines entreprises d’ingénieries on signé à 3% voire plus.
- On a cherché des signatures d’accord < 2%, on n’en a pas trouvé
Fort de ces constats, la CFE CGC de SYSTRA France présente une contre-proposition, à savoir :
- Une augmentation de la masse salariale de 2,85%
- Une enveloppe supplémentaire de 0.15%, visant à récompenser la surperformance des collaborateurs ayant « surperformés » (donc hors promotion et mobilité)
- Nous demandons à titre expérimental que 3 RTT 1er Semestre et 3RTT 2nd Semestre puissent être monétisés immédiatement et sans passer par le CET (malheureusement, beaucoup trop de salariés n’arrivent pas à prendre leurs congés du fait de leur charge de travail…)





